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Projet 3 : Fonctionnement démographique et spatial des populations de chevreuils et de chamois

Bilan des captures et suivis sur le site d’étude du Jura

Mise à jour : 05/11/2025

Depuis le lancement du projet en 2017, 202 ongulés (chevreuils/chamois confondus) ont été capturés, marqués et suivis sur le site d’étude du Jura.

Bilan de la survie des chevreuils

Grâce à un suivi télémétrique trois fois par semaine réalisé par les agents de terrain, il est possible de déterminer le statut des 92 chevreuils capturés dans le Jura.

   

Statut des chevreuils capturés

 Les premières tendances des taux de survie adulte suggèrent des valeurs inférieures aux sites d'étude sans lynx  suivis en France (Taux de survie annuelle : 0.63 [0.53 ; 0.71]).

 

Un chevreuil aurait 37 % de risque de mourir chaque année, dont 12 % à la chasse et 25 % d'autres causes, dont la prédation. 

 

Pour autant, ces résultats ne sont pas seulement imputables à la prédation du lynx comme en témoigne les diverses causes de mortalités. 

 

De plus, nous observons une survie hivernale supérieure à la survie estivale, ce qui est contraire aux hypothèses initiales. La faible rigueur hivernale ou les sécheresses estivales liées aux changements climatique, ainsi que la prédation par le lynx en été ou des contraintes biologies, sont des pistes à explorer. 

 

Remarques d'interprétation: 

Les individus morts de causes non déterminées correspondent à des carcasses trop décomposées pour tirer la moindre conclusion. Souvent, ces mortalités sont intervenues durant l’été, lorsque les carcasses sont consommées par de nombreuses espèces avant découverte. Afin d’explorer plus en détail ces carcasses, le suivi sanitaire est accentué. En effet, plusieurs individus sont morts de cause sanitaire, ce qui justifie de plus amples investigations.

 

Chaque prédation a été transmise et validée par le Réseau Loup Lynx piloté par l’OFB.

Pour rappel, l’objectif est d’étudier toutes les causes de mortalité, donc aucune consigne de tir spécifique n’est donnée concernant les individus marqués.

 

Parmi les 13 individus perdus, 7  étaient âgés de 1 an ou moins, laissant suspecter des dispersions comme cela a été mis en avant sur certains individus (voir ici).

Pour ceux-ci, vos retours d'observations sont primordiaux.

Les autres individus correspondent à des émetteurs en panne de batterie ou des signaux perdus sans explication.

 

 

Bilan de la survie des chamois

Le statut des 110 chamois est représenté ci-dessous.

 

 

Statut des chamois capturés

Les premières analyses des taux de survie adulte reflètent une survie semblable aux don­nées observées sur les ter­ritoires d’études de l’OFB en France. En effet, les individus supérieurs à 1 ans auraient un taux de survie de 0.91 [0.79-0.96], avec un risque de mourir à la chasse de 3 % et de 7 % des autres causes, dont la prédation. Cela suggère un effet négligeable de la prédation par le lynx sur cette classe d'âge.

 

Pour les juvéniles en revanche, le taux de survie est de 0.65 [0.40-0.83], avec un risque de 18 % de mourir de la chasse ou des autres causes de mortalités.

 De plus, le succès reproducteur semble  inférieur, ce qui nécessite de plus amples recherches.

La responsabilité du lynx, ou des facteurs environnementaux et sanitaires reste à approfondir.

 

Comme pour les chevreuils, malgré un suivi télémé­trique trois fois par semaine, 9 individus sont morts de cause non déterminée.